Nous sommes arrivés à Pondichéry le 4 février. Le temps est doux, un léger vent souffle de la mer, la ville blanche resplendit sous un soleil éclatant et les fleurs illuminent les jardins. Nous sommes loin de l'hiver lorrain. En dehors du week-end pendant lequel les habitants de Bangalore ou de Chennai viennent profiter d'une ambiance qui leur parait exotique, la ville est calme. Les touristes occidentaux commencent à revenir ce qui ravit nos commerçants favoris.
Et les enfants ... que deviennent-ils ?
Maran nous fait faire le tour des trois foyers et nous commençons par une visite d'APRES HOME.
Maran et le directeur du foyer APRES HOME |
Nous admirons la forêt qui plantée il y a peu de temps est déjà impressionnante et apporte fraîcheur et ombre aux enfants.
Un nouveau petit chien est venu s'ajouter à la ménagerie déjà abondante sur le terrain (poules, paon, chiens, etc.)
Malheureusement, nous arrivons un peu tard et les enfants sont en train de regagner leur maison dont la visite ne nous est pas autorisée par la loi sur les foyers d'enfants. Donc seuls les retardataires seront encore présents (les grandes qui sont scolarisées à l'extérieur en uniforme blanc et bleu et les petites dans leur petit ensemble vert).
Les gardiennes les pressent doucement et nous avons droit aux derniers sourires avant que les petites ne franchissent la porte de leur maison.
C'est sûr ... Je dois rentrer ? |
Sûr - sûr ? |
Un dernier coup d'oeil aux parterres de fleurs ...
... et nous partons pour la maison des filles à Palayam.
Chez les filles, l'animation est concentrée dans la cour. Avant de l'atteindre, nous admirons les posters réalisés par les gamines. La protection de l'environnement fait partie des principes qui sont appliqués à l'orphelinat.
Dans la cour, nous sommes accueillis avec le sourire. C'est l'heure de la douche, des jeux et des bavardages.
Deux filles posent avec timidité.
Une autre se fait rêveuse.
Tandis qu'une autre nous charme de son sourire.
Nous devons nous faire très discrets pour visiter ce foyer de filles car la présence des hommes, donc celle de Matthieu, y est interdite. Mais nous sommes en Inde et on arrive à passer entre les filets.
Néanmoins, nous ne voulons pas créer d'ennuis pour nos amis aussi nous repartons vers la maison des garçons.
Si chez les filles, nous pénétrons dans un monde de babillages joyeux et mélodieux, chez les garçons, nous tombons dans une tourbillon de vie et sommes happés par une nuée de petits lutins bien vivants.
À peine descendus de voiture, nous devons admirer les magnifiques fresques qui couvrent les murs de la cour, fresques auxquelles les enfants ont participé.
Un personnage typiquement tamoul ! |
Et on nous fait remarquer un arbre qui pousse sur une fenêtre. Il est vrai que chez les garçons, l'espace est compté et seuls quelques arbres fournissent un peu de verdure ... dont un sapotillier qui nous a été dument signalé par les petits (cet arbre donne des fruits, les sapotas, qui ont l'aspect de pommes de terre mais qui sont agréables à déguster, doux, sucré avec un soupçon de gout de café).
Pas de repos. Nous devons toutes affaires cessantes voir leurs jeux.
Quand on vous dit qu'il y a de la vie dans cette cour !
Et nous voilà entrainés vers l'escalier où trône le préambule à la constitution indienne en version tamoule (voir la version anglaise en fin d'article - facilement traduisible en français via Google Traduction). C'est magnifique de voir comme ils en sont fiers.
À l'orphelinat la créativité des enfants est encouragée. Des travaux manuels sont organisés tous les samedi et les gamins nous montrent leurs dernières oeuvres réalisées avec du papier et de la colle.
Ce ne sont pas seulement les travaux manuels qui sont pratiqués ici, mais aussi, la danse, le yoga, les arts martiaux, ... et la musique.
Regardez bien comme cet enfant tient son violon.
Écoutez ... mais soyez indulgents ... ils débutent et le violon n'est pas l'instrument le plus facile.
Le véhicule qui servait à emmener les enfants à l'école a rendu l'âme au début de l'année. Un nouveau petit van a été acquis. C'est encore une grande nouveauté qui excite les enfants.
Et il s'agit bien du véhicule de l'orphelinat ... C'est écrit dessus. Il faut faire la photo !
Il va bientôt faire nuit. Il faut rentrer. Nous avons juste le temps d'admirer le coucher de soleil sur la rivière.
Françoise et Matthieu
PS : Texte du préambule de la constitution indienne (1949) :
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THE CONSTITUTION OF INDIA
PREAMBLE
WE, THE PEOPLE OF INDIA, having solemnly resolved to constitute India into a SOVEREIGN SOCIALIST SECULAR DEMOCRATIC REPUBLIC and to secure to all its citizens:
JUSTICE, social, economic and political;
LIBERTY of thought, expression, belief, faith and worship;
EQUALITY of status and of opportunity;
and to promote among them all
FRATERNITY assuring the dignity of the individual and the unity and integrity of the Nation;
IN OUR CONSTITUENT ASSEMBLY this twenty-sixth day of November, 1949, do HEREBY ADOPT, ENACT AND GIVE TO OURSELVES THIS CONSTITUTION.
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