Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

lundi 22 mars 2021

22 mars 2021 - Les écoles sont fermées à Pondichéry

En Inde, l'épidémie repart à la hausse depuis le début mars 2021 ainsi que le montrent les données extraites du "COVID-19 Data Repository" collectées par le "Center for Systems Science and Engineering (CSSE) at Johns Hopkins University".  Pour la seule journée de dimanche 21 mars, l'état du Maharashtra (Bombay) notamment concentrait à lui seul 30 500  des 47 000 nouveaux cas détectés en Inde. Les régions les plus touchées sont les états du nord de l'Inde, très peuplés. Mais l'épidémie repart également dans le sud au Kerala ou au Tamil Nadu avec chacun, plus de 1600 nouveaux cas.



Le Territoire de Pondichéry est également concerné par cette recrudescence. Même si la situation n'y est pas aussi critique avec une quarantaine de cas détectés dans le district dans la journée de dimanche, des mesures drastiques ont été rapidement prises.

The Hindu du 21 mars 2021.

En fait, le gouvernement de Pondichéry a fait savoir par voie de presse le 18 mars 2021 que les écoles primaires (niveaux 1 à 8, enfants de 6 à 14 ans) seraient fermées jusqu'au 31 mai dans tout le territoire, c'est-à-dire dans les districts de Pondichéry,  Kairikal, Yanaon et Mahé. 

Deux jours plus tard, il précisait que les niveaux 9 à 11 (14 à 16 ans) serait fermés et les cours pourront se faire en ligne.  Néanmoins, lorsque des examens sont encore en cours, les écoles peuvent accueillir les élèves des niveaux 9 à 12, dans le respect des règles édictées par le gouvernement (Standard Operating Procedures - SOP).

À l'orphelinat, tous les enfants inscrits dans les niveaux 9 à 12 ont terminé leurs examens. Alice a donc pris la décision de garder ces enfants dans leurs foyers. 

Par contre, elle a du procéder à une réorganisation.

  • À APRES SCHOOL,  les enfants gitans Narikuravars de 6 à 10 ans, hebergés dans le foyer APRES bénéficient de cours jusqu'au niveau 6.
  • Tous les enfants de 6 à 10 ans des deux autres foyers qui suivaient les cours à APRES SCHOOL sont dorénavant scolarisés dans leurs foyers respectifs.  Des enseignants ont été embauchés pour faire la classe chez les garçons à Nonankuppam et chez les filles à Palayam pour les niveaux 1 à 12.

Enfin, les livres scolaires pour l'année 2021-2022 sont disponibles. Aussi, Alice les a déjà obtenus et les enseignants anticipent déjà sur le programme de l'année suivante.

Elle conclut "It is now as if I am running three separate schools" (« c'est maintenant comme si je gérais trois écoles séparées  »).

Site du gouvernement indien - Ministère de la santé et de la famille

 Françoise Simonot-Lion

Dans le journal Le Monde du 20 mars 2021 : « L’Inde préoccupée par la reprise de l’épidémie de Covid-19 au Maharashtra  » (https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/20/l-inde-preoccupee-par-la-reprise-de-l-epidemie-de-covid-19-au-maharashtra_6073855_3244.html)




De nouveaux aménagements à l'orphelinat

En ce début d'année, des travaux ont été réalisés dans la maison des filles à Palayam et dans le foyer des petits gitans, APRES dans le Tamil Nadu.

En novembre 2020, les vents violents et les trombes d'eau ont endommagé la maison des filles à Palayam.

C'est ainsi que la charmante scène sur laquelle se produisaient les filles lors des fêtes : danses, concerts, théâtre ...


 ... s'est retrouvée à l'état de ruine. Mur détruit, colonnes tombées, ...

Grâce à la générosité d'un petit groupe de bretons dynamiques, les travaux ont été conduits rapidement. Le mur d'enceinte est refait et les filles sont de nouveau en sécurité.


La scène est reconstruite ...


Et un superbe vert éclaire la cour.


Chez les filles, à Palayam, tout est rentré dans l'ordre. 

Tout ... pas vraiment car c'est sans compter sur la loi sur la protection des enfants et, notamment sur les foyers d'accueil (voir article sur ce blog "L'enfance en Inde et la situation à l'orphelinat" http://orphelinspondichery-nancy.blogspot.com/2019/03/lenfance-en-inde-la-situation-vudhavi.html).

En effet, première difficulté pour Alice: cette loi réglemente la surface minimum pour un foyer d'enfants en fonction du nombre d'enfants mineurs accueillis. C'est ainsi que le gouvernement du Territoire de Pondichéry a mis Alice devant le choix : renvoyer 25 filles ou augmenter la surface habitable à Palayam. Renvoyer des enfants alors que la pandémie de Covid-19 repart en Inde et que la pauvreté s'est encore accrue dans les communautés défavorisées, c'est impensable. Aussi, il est prévu la construction d'un nouveau dortoir pour les petites.

La deuxième difficulté est le fait que aucun adulte, exceptées les surveillantes, ne peut loger dans le même bâtiment que les enfants. Or, une quinzaine de filles qui sont inscrites en écoles d'infirmières, en licence ou en master sont actuellement hébergées à Palayam. Elles sont majeures et considérées comme des adultes. Un nouveau dortoir et des sanitaires vont alors être construits pour elles au-dessus de l'atelier informatique dans un bâtiment complètement séparé de la maison où resteront les petites. Ce dortoir prendra la place de l'atelier de céramique initialement prévu et pour lequel l'antenne de Nancy avait déjà financé les murs et les accès. Ce sont nos amis du Doubs qui prendront en charge cette construction.

Mais terminons sur une note plus joyeuse !

À APRES, là où sont hébergés les petits gitans Narikuravars, les choses avancent aussi.

Des sanitaires séparées pour les filles ont été réalisées.

 Alice a pu acheter un stock de jeux d'extérieur d'occasion qui font maintenant le bonheur des petits.



Enfin, un vaste préau a été installé pour faire sécher le linge et permettre aux enfants de jouer à l'ombre.

Et n'oubliez pas d'admirer le palmier qui tente de s'échapper par un trou judicieusement fait dans le toit. Ici, on protège les enfants et on respecte les arbres.



Françoise Simonot