Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

lundi 13 juillet 2020

Campagne de tests à l'orphelinat

La région tamoule fait partie, avec le Maharashtra, des régions indiennes où l'épidémie de Covid-19 se développe le plus.

Pour diminuer la densité d'enfants dans les locaux, Alice a déjà restructuré la maison des garçons en répartissant les enfants en 4 groupes selon leur âge. Elle doit trouver une solution pour la maison des filles afin de séparer les grandes (18 ans et plus) et les petites. En ce qui concerne APRES, la maison des petits gitans, située au Tamil Nadu, la surface est largement suffisante pour que les enfants disposent d'assez d'espace. De plus, pour l'instant, seuls 50 enfants sur les 60 hébergés habituellement, sont revenus dans le foyer.

Une campagne de tests sérologiques a été réalisée à l'orphelinat. Des infirmières sont venues les réaliser  le 7 juillet dans la maison des garçons et le 8 juillet dans celle des filles.

Chez les filles à Palayam :





Dans la maison des garçons :



Un peu angoissant pour les petits ...


Françoise Simonot-Lion

dimanche 5 juillet 2020

Occuper 200 enfants pendant la pandémie de Covid-19 à Pondichéry

Les enfants sont enfermés depuis la fin du mois de mars. On imagine les trésors d'imagination qu'il faut déployer pour les occuper.

Assurer la continuité pédagogique, mais aussi  laisser des plages de jeux aux enfants, éviter l'ennui tout ceci demande une solide stratégie pour rythmer la vie chaque jour. 

Pour éviter de trop grands moments d'inaction, Alice a lancé des activités qui permettent aux enfants de se développer harmonieusement et de gérer leurs rapports aux autres.

Dans le grand terrain de APRES HOME, le yoga est en bonne place.




Pour développer l'esprit d'équipe, il faut tout d'abord établir un dialogue solide avec ses partenaires.

Quelques activités de ice-breaking ...




... et on peut apprendre à travailler ensemble.





Mais pour travailler avec les autres, il faut déjà bien se connaitre soi-même.




De la concentration, une bonne coordination, c'est le secret d'une vie équilibrée.


c'est loin ...
sans les yeux ...




Donnez moi un chiffre et je vous dessine une histoire !



Jouons un peu à Pierre - Papier - Ciseaux



J'apprends à compter



Je reconnais les lettres ...




21 juin 2020, une belle éclipse de soleil peut se voir en Inde.




Et bien sûr, dans tous les établissements de l'orphelinat, il y a des sessions de sensibilisation aux précautions sanitaires indispensables à observer pendant la pandémie.



Françoise Simonot-Lion et Adonis Mathurin



Dans la maison des filles au début juillet 2020

Pour les filles, entre musique, danse, yoga, école à distance, il reste de la place pour des activités qui se déroulent dans la tranquillité et une fraîcheur relative autour du patio de leur maison.

Les filles aiment les bijoux, on le sait bien. Ce sera donc, fabrication de bangles (bracelets que toute indienne se doit de porter en grand nombre sur chaque bras),

Vendeuse de bangles sur un marché de l'Orissa (FSL)


Que faire avec des perles ?


Ici, on apprend à tresser la soie ou la laine.



Et là, on fait des objets en recyclant des matériaux.





Pour les petites, une séance de coloriage est organisée.


Et surtout,, on apprend à lire les journaux et à les commenter sérieusement. Ici, les fake news ne passeront pas !



Françoise Simonot-Lion et Adonis Mathurin

Une nouvelle responsabilité pour Alice

Alice vient de se voir confier une importante fonction officielle. Avec 3 hauts fonctionnaires, elle est nommée au sein d'une commission d'audit qui doit analyser certaines activités commises par la police notamment durant la pandémie de Covid-19.

Sans nul doute, sa formation d'avocate et juriste jointe à son empathie pour les personnes en situation difficile sauront se rejoindre pour un travail efficace et raisonné. Pour ceux qui connaissent Pondichéry, cette commission est logée dans le Chief Secretariat Government Of Puducherry, sur l'avenue Goubert, face à la mer.


Cette commission est elle-même auditée par l'état.

Pourquoi, une commission de ce type en Inde à l'heure actuelle ?

Tout le monde a vu les images de policiers indiens, certainement dépassés par les événements, réprimant, parfois avec violence ou par des actions humiliantes, une population qui ne mesurait pas toujours l'ampleur de la crise sanitaire qui pouvait toucher leur famille.
On n'oublie pas ces images de bousculades devant des magasins où les policiers frappaient les clients à coup de lathis (bâtons).


On n'oublie pas plus ces files de migrants de l'intérieur, pauvres villageois venus gagner quelques roupies dans l'immensité du secteur informel au sein des grandes métropoles indiennes. Du jour au lendemain, leur mince source de revenu a disparu et leur seul souhait était de fuir ces grandes villes pour retourner dans leurs villages. Leur départ, dans un désordre complet a souvent été violemment contré par la police (un homme au moins est décédé des suites des violences policières).

Comment pouvait-il en être autrement alors que le confinement total du pays a été décidé subitement avec une mise en application 4 heures plus tard. Pas de formation de la police pour cette situation exceptionnelle, des ordres peu précis ou mal interprétés, et certainement la peur de la maladie ont vraisemblablement conduit à ces actions violentes.


Il ne faudrait pourtant pas généraliser et la police a pu avoir aussi des actions positives pour gérer la crise.  Par exemple, dans l'état de l'Assam, des policiers participent à la distribution de nourriture pour les plus démunis.

(Crédit photographique ANI)

Ou, plus étonnant, un policier de Chennai s'est investi d'une mission de sensibilisation de la population en se couvrant d'un casque particulièrement illustratif.

Vu sur CNN

Enfin, à Calcutta, la police a su mettre le coronavirus en musique. Sur une video (voir ici) postée par Jawhar Sircar sur tweeter, on peut assister à un concert donné par des policiers dans la rue d'un quartier de la ville. En casquettes et chemises blanches amidonnées, ils interprètent, sous une version modifiée pour y passer des messages sur le coronavirus, une chanson indienne figurant dans le film Goopy Goyen de Satyajit Ray.

Françoise Simonot-Lion

La photo de distribution de la nourriture par des policiers et le lien sur le tweet de Jawhar Sircar sont extraits de https://theprint.in/opinion/pov/covid-lockdown-shows-indian-police-isnt-all-brutal-some-officers-can-sing-for-us-feed-poor/399845/