Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

dimanche 5 juillet 2020

Une nouvelle responsabilité pour Alice

Alice vient de se voir confier une importante fonction officielle. Avec 3 hauts fonctionnaires, elle est nommée au sein d'une commission d'audit qui doit analyser certaines activités commises par la police notamment durant la pandémie de Covid-19.

Sans nul doute, sa formation d'avocate et juriste jointe à son empathie pour les personnes en situation difficile sauront se rejoindre pour un travail efficace et raisonné. Pour ceux qui connaissent Pondichéry, cette commission est logée dans le Chief Secretariat Government Of Puducherry, sur l'avenue Goubert, face à la mer.


Cette commission est elle-même auditée par l'état.

Pourquoi, une commission de ce type en Inde à l'heure actuelle ?

Tout le monde a vu les images de policiers indiens, certainement dépassés par les événements, réprimant, parfois avec violence ou par des actions humiliantes, une population qui ne mesurait pas toujours l'ampleur de la crise sanitaire qui pouvait toucher leur famille.
On n'oublie pas ces images de bousculades devant des magasins où les policiers frappaient les clients à coup de lathis (bâtons).


On n'oublie pas plus ces files de migrants de l'intérieur, pauvres villageois venus gagner quelques roupies dans l'immensité du secteur informel au sein des grandes métropoles indiennes. Du jour au lendemain, leur mince source de revenu a disparu et leur seul souhait était de fuir ces grandes villes pour retourner dans leurs villages. Leur départ, dans un désordre complet a souvent été violemment contré par la police (un homme au moins est décédé des suites des violences policières).

Comment pouvait-il en être autrement alors que le confinement total du pays a été décidé subitement avec une mise en application 4 heures plus tard. Pas de formation de la police pour cette situation exceptionnelle, des ordres peu précis ou mal interprétés, et certainement la peur de la maladie ont vraisemblablement conduit à ces actions violentes.


Il ne faudrait pourtant pas généraliser et la police a pu avoir aussi des actions positives pour gérer la crise.  Par exemple, dans l'état de l'Assam, des policiers participent à la distribution de nourriture pour les plus démunis.

(Crédit photographique ANI)

Ou, plus étonnant, un policier de Chennai s'est investi d'une mission de sensibilisation de la population en se couvrant d'un casque particulièrement illustratif.

Vu sur CNN

Enfin, à Calcutta, la police a su mettre le coronavirus en musique. Sur une video (voir ici) postée par Jawhar Sircar sur tweeter, on peut assister à un concert donné par des policiers dans la rue d'un quartier de la ville. En casquettes et chemises blanches amidonnées, ils interprètent, sous une version modifiée pour y passer des messages sur le coronavirus, une chanson indienne figurant dans le film Goopy Goyen de Satyajit Ray.

Françoise Simonot-Lion

La photo de distribution de la nourriture par des policiers et le lien sur le tweet de Jawhar Sircar sont extraits de https://theprint.in/opinion/pov/covid-lockdown-shows-indian-police-isnt-all-brutal-some-officers-can-sing-for-us-feed-poor/399845/