Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

vendredi 15 juillet 2022

14 juillet à Pondichéry

Ancien comptoir français, Pondichéry est réellement devenu un Territoire de l'Inde en 1962. Ce Territoire, administré directement par le gouvernement central de l'Inde à Delhi inclut également quatre autres anciens comptoirs : Yannaon, Karikal et Mahé. Le cinquième comptoir avait dès 1949 souhaité être intégré à l'état du Béngale occidental.

L'histoire a laissé ici une empreinte profonde. Pondichéry est le siège du consulat de France de l'Inde du Sud, le lycée français y est encore très fréquenté, une Alliance Française y délivre des diplôme et fait la promotion de la culture française dans une magnifique demeure, Il y a un centre de recherche affilié au CNRS français (l'Institut Français de Pondichéry), et l'École Française d'Extrême Orient occupe un bâtiment de l'ancien quartier colonial.

Les habitants de ces anciens comptoirs ont eu jusqu'en 1962 la possibilité d'être inscrits sur le registre des français. Ceux-ci ont donc la nationalité française et l'Inde leur reconnait le droit d'habiter dans le territoire sans visa dans les maisons héritées de leurs ancêtres. Certains sont venus travailler en France. Mais dans la plupart des cas, ils reviennent fréquemment à Pondichéry et souvent y passent une bonne partie de leur retraite. Le tamoul est leur langue maternelle, leur repas est parfumé d'épices exotiques, mangues, papayes et sapotas remplissent leurs corbeilles de fruits, ils profitent de l'ombre des cocotiers et des banians, ... Mais ils sont tous fiers d'être français.

Et c'est ainsi que à la mi-juillet ....

Mercredi soir, nous prenons un frais tout relatif sur l'avenue de bord de mer (avenue Goubert) et nous avons la surprise de voir arriver un défilé au son d'une petite fanfare. Nous sommes le 13 juillet et nous voyons passer devant nous la retraite aux flambeaux organisée par les franco-pondichériens.

Lampions, fanfare, rien n'y manque. Fort curieusement, la fanfare jouait la musique du film Docteur Jivago, certes composée par le français Maurice Jarre.


Les associations y trouvent leur place. Le club de cricket du lycée de français de Pondichéry nous démontre un syncrétisme culturel réussi franco-indien. Et les franco-pondichériennes affichent leur crédo féministe avec énergie.



Les touristes indiens sont surpris et immortalisent ce grand moment de patriotisme. Pour eux, l'exotisme est à son comble.

Le lendemain matin, retour sur l'avenue Goubert. Il fait déjà chaud. Nous remontons l'avenue vers le nord lorsque une musique bien connue nous surprend.

 


Madame la Consule de France, accompagnée de deux représentants de l'Inde préside aux dépôts de gerbes devant le monument aux soldats indiens morts pour la France.

Les anciens soldats franco-pondichériens ont sorti leurs médailles.

 





Plusieurs gerbes sont déposées devant le monument.

 

La sonnerie aux morts retentit


 Sous l'ombre des arbres, la fanfare de la police de Pondichéry continue de jouer ...


... pendant que les acteurs de cette manifestation du souvenir se groupent devant le monument.


La cérémonie se termine sur une invitation à partager le verre de l'amitié au foyer du soldat.

Le soir, cette journée se termine de façon éclatante par un feu d'artifice que nous observons depuis la terrasse de notre hôtel.


La presse locale (The Hindu, édition de Pondichéry) se fait bien entendu l'écho de la journée.

Françoise et Matthieu