Commençons par une excellente nouvelle.
Les travaux engagés dans la maison des filles (construction d'un dortoir supplémentaire, mise en place d'un nouveau processus de suivi des enfants, extension du système de vidéo-surveillance) ont porté leurs fruits. La maison a été reconnue conforme aux règles imposées par la loi Juvenile Justice (Care and Protection of Children), Act 2015. Le foyer des filles à Palayam a reçu l'accréditation du Department of Women and Child Development pour fonctionner pendant 5 ans avec au maximum 60 filles (gitanes, membres de tribus ou de castes défavorisées). 60 filles, c'est le taux actuel d'occupation de la maison. Cela signifie que pour cette année aucune nouvelle entrée ne pourra être enregistrée.
Le
corollaire de cette mise en conformité est la disparition du bureau de
poste pour lequel une pièce de la maison était mise à disposition. En
effet, aucun adulte, en dehors du personnel, ne peut pénétrer dans le
foyer. Cette règle vaut aussi pour les jeunes filles majeures qui
poursuivent des études même si elles ont passé toute leur vie de
fillette dans la maison et même si elles ont encore des jeunes soeurs
qui y sont pensionnaires. Un dortoir dans une maison différentes est en
construction pour elles.
Le 23 octobre, les fillettes étaient soumises à une visite de contrôle des dents lors d'une opération sponsorisée par le Rotary Club de Pondicherry Heritage et la clinique dentaire Outtamane de Pondichéry. Au programme, inspection des quenottes et un peu de pédagogie.
Enfin, l'orphelinat a une solide réputation en Inde du Sud. Le 26 octobre, une promotion du Ganesar College of Arts and Science, du district de Pudukottai dans l'état du Tamil Nadu, à 250 km au sud de Pondichéry, est venu visiter la maison des garçons dans le cadre de leur programme de licence en travail social. Laganathan, bras droit d'Alice, a utilisé le tout nouveau tableau intelligent (voir ici) pour leur faire un exposé avant la visite des locaux et des installations.
Et pour finir, Alice a pris une responsabilité supplémentaire. Elle devient officiellement par décision du gouvernement de Pondichéry, présidente du comité qui reçoit les plaintes pour harcèlement sexuel au travail dans le cadre de petites entreprises.
Françoise Simonot-Lion