Depuis la fin du mois de mars 2021, l'Inde est touchée de manière brutale par une deuxième vague de contamination au Covid-19. La propagation de l'épidémie s'est faite de manière explosive. À la saturation rapide des lits d'hôpitaux, s'est ajoutée la pénurie d'oxygène, de vaccins et même de bois pour incinérer les morts.
Au 29 mai 2021, les chiffres officiels du gouvernement indien font mention de près de 28 millions de personnes infectées depuis le début de l'épidémie, de plus de 2 millions de cas actifs et de plus de 320 000 personnes décédées de la maladie. D'après les experts scientifiques, les chiffres sont largement sous-évalués et il faudrait les multiplier par 3 pour approcher de la réalité de la pandémie dans ce pays.
Sur le site du gouvernement indien (https://www.mohfw.gov.in/) |
Un peu d'espoir cependant, au 29 mai 2021, on observe que depuis quelques jours le nombre de personnes testées positives ainsi que le nombre de personnes déclarées décédées du Covid-19 tendent à décroitre tout en restant à un niveau élevé.
Évolution du nombre de cas testés positifs au Covid-19 dans le district de Pondichéry |
Évolution du nombre de personnes déclarées décédées du Covid-19 dans le district de Pondichéry |
Si la pandémie ne semble pas s'aggraver dans le district, la situation reste néanmoins très tendue. Au matin du 29 mai, le site "Covidwatch" qui permet de localiser les lits disponibles dans chaque région indienne montrait que dans le district de Pondichéry, il ne restait que 16 lits à assistance respiratoire non invasive (masque à oxygène) et que aucun lit en réanimation, pour une assistance respiratoire invasive, n'était disponible que ce soit dans les hôpitaux publics ou privés (sur un total de 1674 lits munis de masque à oxygène et 219 permettant une ventilation invasive).
Après un début hésitant, la vaccination, en Inde, s'est accélérée significativement. Sur tout le Territoire de Pondichéry, incluant, outre le district de Pondichéry, les anciens comptoirs français Yanaon, Karikal et Mahé, au soir du 29 mai, près de 210 000 personnes, sur une population estimée à 1 430 000 habitants, avaient reçu une première dose dont 56 600 issus du personnel de santé et des travailleurs de "première ligne". 50 600 d'entre eux ont reçu une deuxième dose. Depuis la mi-mai, la vaccination est ouverte au plus de 18 ans sur le Territoire.
Dans cette crise sanitaire, la Directrice de l'orphelinat est submergée par les problèmes. Plusieurs enfants ont été détectés positifs et il a fallu trouver des solutions pour les isoler. Des membres très proches de sa famille sont atteints par la maladie et certains sont en soin intensifs. Malgré la pandémie, les audits des foyers ne cessent pas. Alice navigue sans fin entre les maisons des enfants et l'hôpital. Elle passe chez elle en coup de vent et il est très difficile de la joindre.
Nous pensons tous très fort à nos amis indiens, aux enfants et au personnel de l'orphelinat.
Françoise Simonot-Lion