Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

lundi 11 mai 2020

À Pondichéry, la rentrée scolaire est repoussée d'un mois

D'ordinaire, en Inde, la rentrée scolaire prend place début juin. Le mois de mai, mois le plus chaud à Pondichéry. Au cœur de la journée, les températures ressenties frôlent et dépassent souvent les 40° et les nuits n'apportent guère de fraîcheur avec une moyenne de 30° ressentis. C'est le mois de vacances pour les enfants.

Mais cette année, depuis le 23 mars, le pays tout entier est confiné. Le 1er mai, un communiqué du ministère de l'intérieur annonçait la poursuite du confinement de 15 jours au-delà du 3 mai initialement prévu. En fait, le gouvernement a maintenu pour tout le pays l’interdiction des déplacements en avion ou en train, de l'accès aux restaurants, aux lieux de culte ou aux centres commerciaux et le maintien de la fermeture des salles de spectacle.
Le 4 mai, un assouplissement du confinement a été octroyé par le Ministre en Chef sur le Territoire de Pondichéry. Certains magasins ont pu ouvrir leurs portes. Le marché Goubert, où la distanciation physique n'a aucune chance de pouvoir s'appliquer reste quant à lui fermé. Par contre, les marchands de légumes ont pu installer leurs étals sur les trottoirs. C'est ainsi que le lundi 4 mai, les rues de Pondichéry, d'Anna Salai à Nehru Street, se sont de nouveau animées sans que les consignes minimum de sécurité sanitaire ne soient vraiment respectées.
Certaines voix craignant que le Territoire de Pondichéry, jusqu'alors plutôt épargné, ne soit gagné par la maladie, suggère fortement un confinement jusqu'à la fin du mois de mai.

Les enfants de l'orphelinat restent pour l'instant à l'abri dans leurs maisons. La rentrée qui devait avoir lieu début juin est repoussée à début juillet.
En mars, les enfants de la maison des garçons et de la maison des filles venant de Tamil Nadu ont été renvoyés dans cet état et en avril, c'était au tour des petits gitans de APRES, maison située au Tamil Nadu, ayant encore leurs parents, d'être renvoyés dans leurs familles.
Actuellement, il ne reste pendant la pandémie que 20 enfants à APRES Home, 120 garçons à la maison des garçons et 60 filles à la maison des filles.

Il faut donc, tous les jours, nourrir 200 enfants.
En temps ordinaire, le gouvernement donne 1000 roupies (environ 12 € au taux actuel) par enfant et par mois. Cette dotation ne vaut pas pour les enfants gitans ni pour les enfants de 18 ans et plus. Mais, depuis le mois de février, cet argent n'arrive plus à l'orphelinat car le Territoire fait porter ses efforts de soutien sur les familles les plus pauvres.
Comme nous l'avons déjà mentionné précédemment, les prix des produits de base augmentent de façon critique, en particulier les légumes. C'est ainsi que là où il fallait 250 000 roupies (3100 €) pour nourrir 300 enfants pendant un mois, en janvier 2020, il faut débourser depuis 300 000 roupies par mois pour en nourrir 200 actuellement.




La directrice de l'orphelinat fait tout son possible pour que ces enfants aient une alimentation aussi complète que possible en cette période difficile. C'est ainsi qu'elle veille à tout prix à ce que le régime de base riz-oignons-lentilles soit complété par semaine une fois par de la viande, deux fois par un plat de légumes ou de poisson, trois ou quatre fois par des œufs et que chaque jour, les enfants puissent manger un fruit et boire un verre de lait.

Elle est soutenue dans son action par vos forts encouragements et vous remercie du souci que vous avez pour tous ces enfants.




Françoise - Agnès - Adonis

Les informations que l'on peut trouver dans la presse indienne sur cette période de confinement semblent toutes issues de la même source. Celles que je cite dans cet article ont été récupérées dans les journaux The Hindu, Indian Express, Times of India et sur le site d'informations The Wire.

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