Instant précieux, émotion, bonheur. Une larme discrète coule sur le visage d’Alice. Elle est émue et nous le sommes tous, enfants, familles, invités.
C’est la fin d’une chaude soirée de février.
Il y a 25 ans, Alice créait Vudhavi Karangal et s’engageait pour la vie dans cette aventure.
Nous sommes dans le préau, décoré avec des banderoles en fête aux couleurs vives, de la maison des garçons pour fêter cet anniversaire qui tombe fort bien en même temps que celui d’Alice.
Une vraie salle de spectacle a été installée avec jeux de lumières, estrade, sono, etc. Les enfants sont tous là, petits garçons excités, petites filles adorables dans leurs tenues chatoyantes.
La fanfare éclate, c’est le signe : Alice arrive ! La fête commence.
Alors se succèdent à un rythme effréné les numéros de danses, de sketches, de chants auxquels participent de nombreux participants garçons et filles de tous âges. Des applaudissements crépitent, des cris d’encouragement fusent d’un public qui manifeste avec ferveur et sans réserve leur joie et leur enthousiasme spontané.
Rires joyeux des spectateurs devant des garçons qui, grimés en filles, interprètent des petites pièces de théâtre, excitation de l’assistance lors de la reprise de tubes tamouls, émerveillement devant les gestes gracieux des danseuses.
Un hommage à Alice de la part d’une de ses filles nous met de la brume dans les yeux et du sourire au fond du cœur.
___________
Et c’est le discours d’Alice qui comme on pouvait s’y attendre nous laisse une belle image de ce qu’elle est : un hymne d’amour pour tous ces enfants, la volonté d’aller vers un monde de bonheur et de fraternité et surtout, une évocation reconnaissante de ceux sans qui elle ne serait pas ce qu’elle est, en particulier de sa Maman qui nous a quittés il y a deux ans et qui était pour Alice un modèle de générosité et, bien sûr, Maran, qui s’est toujours montré un solide soutien dans tous ses projets.
Alice et Maran peuvent être fiers du chemin parcouru depuis 25 ans. Les maisons sont gérées avec une efficacité redoutable, discipline et amour se conjuguent harmonieusement, l’éducation tant scolaire que « familiale » est le maître mot. Plusieurs garçons sont déjà entrés dans la vie active, certains d’entre eux se sont mariés, des garçons et des filles font actuellement des études supérieures et tous ont un avenir. Il n’est pas dans le caractère d’Alice de se reposer sur un bilan, aussi beau soit-il ; elle voit toujours plus loin et tire parti des expériences passées et d’une analyse lucide de l’évolution de la société indien pour tracer de nouveaux projets pour les enfants : une école professionnelle pour les garçons, des activités pour dénouer l’imagination des enfants (bijoux, céramique), un atelier de bougies pour certains enfants qu’il sera difficile d’envoyer travailler à l’extérieur, etc.
La fête est finie. Demain, la vie reprendra normalement son cours à Vudhavi Karangal. Mais que de belles images dans le cœur des enfants.
Françoise Simonot-Lion, Matthieu de Lamarzelle
(crédits photographiques Matthieu de Lamarzelle)
C’est la fin d’une chaude soirée de février.
Il y a 25 ans, Alice créait Vudhavi Karangal et s’engageait pour la vie dans cette aventure.
Nous sommes dans le préau, décoré avec des banderoles en fête aux couleurs vives, de la maison des garçons pour fêter cet anniversaire qui tombe fort bien en même temps que celui d’Alice.
Une vraie salle de spectacle a été installée avec jeux de lumières, estrade, sono, etc. Les enfants sont tous là, petits garçons excités, petites filles adorables dans leurs tenues chatoyantes.
La fanfare éclate, c’est le signe : Alice arrive ! La fête commence.
Alors se succèdent à un rythme effréné les numéros de danses, de sketches, de chants auxquels participent de nombreux participants garçons et filles de tous âges. Des applaudissements crépitent, des cris d’encouragement fusent d’un public qui manifeste avec ferveur et sans réserve leur joie et leur enthousiasme spontané.
Rires joyeux des spectateurs devant des garçons qui, grimés en filles, interprètent des petites pièces de théâtre, excitation de l’assistance lors de la reprise de tubes tamouls, émerveillement devant les gestes gracieux des danseuses.
Un hommage à Alice de la part d’une de ses filles nous met de la brume dans les yeux et du sourire au fond du cœur.
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Et c’est le discours d’Alice qui comme on pouvait s’y attendre nous laisse une belle image de ce qu’elle est : un hymne d’amour pour tous ces enfants, la volonté d’aller vers un monde de bonheur et de fraternité et surtout, une évocation reconnaissante de ceux sans qui elle ne serait pas ce qu’elle est, en particulier de sa Maman qui nous a quittés il y a deux ans et qui était pour Alice un modèle de générosité et, bien sûr, Maran, qui s’est toujours montré un solide soutien dans tous ses projets.
Alice et Maran peuvent être fiers du chemin parcouru depuis 25 ans. Les maisons sont gérées avec une efficacité redoutable, discipline et amour se conjuguent harmonieusement, l’éducation tant scolaire que « familiale » est le maître mot. Plusieurs garçons sont déjà entrés dans la vie active, certains d’entre eux se sont mariés, des garçons et des filles font actuellement des études supérieures et tous ont un avenir. Il n’est pas dans le caractère d’Alice de se reposer sur un bilan, aussi beau soit-il ; elle voit toujours plus loin et tire parti des expériences passées et d’une analyse lucide de l’évolution de la société indien pour tracer de nouveaux projets pour les enfants : une école professionnelle pour les garçons, des activités pour dénouer l’imagination des enfants (bijoux, céramique), un atelier de bougies pour certains enfants qu’il sera difficile d’envoyer travailler à l’extérieur, etc.
La fête est finie. Demain, la vie reprendra normalement son cours à Vudhavi Karangal. Mais que de belles images dans le cœur des enfants.
Françoise Simonot-Lion, Matthieu de Lamarzelle
(crédits photographiques Matthieu de Lamarzelle)