Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

vendredi 27 mars 2020

27 mars 2020 - la situation à Pondichéry

Depuis mercredi 25 mars, 1 milliard 300 millions d'indiens sont en confinement total pour 3 semaines. La situation est particulièrement critique dans ce pays où les maladies respiratoires dues à l'environnement touchent largement ses habitants, en particulier les citadins (sur les 20 villes les plus polluées de la planète, 14 se trouvent en Inde)

Ramanan Laxminarayan, vice président de la Public Health Foundation of India, prédit que, dans l'hypothèse la plus optimiste (distanciation sociale, application stricte des gestes barrières, etc.), au moins 200 millions d'indiens seront touchés.
Mais, la distanciation sociale est-elle réellement possible dans ce pays ? À Mumbai, par exemple, 50% de la population vit dans des bidonvilles, entassés dans des abris insalubres.
Au risque de propagation incontrôlable de l'épidémie, s'ajoutent des conséquences économiques catastrophiques pour des familles dont un ou plusieurs membres travaillent dans le secteur informel et gagnent juste quelques roupies au jour le jour.

Avant la mise en application du confinement total, les prix des produits ont explosé. Le prix des légumes a été multiplié par 4 à 5 pour les légumes sur le Territoire de Pondichéry.

À l'orphelinat, certains enfants ont été repris par leur famille. Pour l'instant, il reste 125 garçons et 68 filles dans les maisons situées sur le Territoire de Pondichéry (les filles dont l'antenne de Nancy finance les études supérieures sont toujours à l'orphelinat). Tous les petits gitans hébergés à APRES, dans le Tamil Nadu sont encore présents. Les enfants ne reprendront l'école qu'en juin (mai est la période de vacances scolaires en Inde). Les plus jeunes passeront automatiquement dans la classe supérieure. Mais les grands devront certainement passer des examens ceci concerne au moins le lycée et au-delà).
Les règles de confinement sont strictes dans chacune des maisons : personne ne rentre, personne ne sort. Les activités employant des professeurs ponctuellement (musique, danse, yoga, activités manuelles, etc.) ne peuvent plus avoir lieu.
Alice a un laisser passer pour visiter, chaque soir,  les maisons sur le Territoire de Pondichéry. Par contre, elle ne peut pas se rendre à APRES dans le Tamil Nadu.

La semaine dernière, Alice a fait des provisions pour les produits de base (riz, farine, huile, oignons, lentilles, etc.). Des pondichériens généreux ont proposé d'apporter à manger aux enfants. Pour l'instant, Alice a refusé car son stock lui permettra de tenir jusqu'au 10 avril.

Sur le site du gouvernement indien


Françoise

dimanche 22 mars 2020

Les débuts de la lutte contre la pandémie du Covid-19 en Inde

Le 30 janvier, un étudiant du Kérala (Inde), de retour d'un voyage en Chine, était la première personne détectée positive au Covid-19.
Le 19 mars 2020, le ministère de la Santé et de la Protection de la famille a confirmé un total de 173 cas et 4 décès dans le pays. Ces chiffres semblent très peu fiables dans ce pays où la promiscuité est importante dans les classes populaires et où la situation sanitaire est critique.


Le 22 mars, l'Inde atteignait 360 cas détectés dont 7 décès.

Dans ce pays, dirigé par le BJP, parti nationaliste hindou, la première réaction du gouvernement central a été de rejeter la faute sur les étrangers.
Actuellement, le temps n'est plus à chercher des boucs émissaires. Avec un système de santé qui ne couvre pas les besoins de toute la population, l'Inde ne peut plus fermer les yeux devant la menace.

Aujourd'hui, dimanche 22 mars, un couvre-feu a été déclaré dans tout le pays de 7h du matin à 9h du soir. Une seule journée semble dérisoire pour contrer la pandémie. A-t-elle été décidée pour habituer la population à un confinement généralisé ultérieur ?
Hormis cette décision centrale, pour l'instant, c'est à chaque état de déployer sa propre stratégie.

En règle générale, les rassemblements sont interdits. Mais le premier ministre de l'Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, a décidé de maintenir la Ram Navami Mela, festival qui doit se dérouler le 25 mars à Ayodhya. Il semble difficile que les dizaines de milliers de pèlerins renoncent à participer à cet événement. Malgré les recommandations des experts médicaux, les autorités ont indiqué qu'il n'était pas envisageable de décaler ce festival dans l'année.

À Pondichéry, Alice nous dit que dès demain seuls les magasins d'alimentation ouvriront et ce, de 7h à 9h le matin et de 18 hà 21h le soir.
Écoles et universités sont déjà fermés et il faut gérer les enfants confinés derrière des murs en essayant de leur inculquer les gestes indispensables à la protection de tous.

Lorsque nous étions passé fin février chez Alice, elle avait un stock de riz pour 10 jours. Pour nourrir les 300 enfants, il faut 30 sacs de 25 kg tous les 15 jours (chaque sac coûte 1000 roupies indiennes / 12,30 €)

Stock de riz pour dix jours pour les 300 enfants de Vudhavi Karangal
Aujourd'hui, Alice s'inquiète quant aux possibilités d'approvisionnement dans les semaines, voire les mois à venir. Elle pense pouvoir acheter du riz sans trop de problème. Par contre, elle s'interroge sur les opportunités de ravitaillement en produits frais comme les légumes.

Françoise

samedi 21 mars 2020

Pour s'évader ...

En ces temps difficiles, il est bon de s'évader par le plaisir des yeux, par l'esprit, par le rêve ...

Voici quelques images d'une matinée passée au lac de Kaliveli à une vingtaine de kilomètres de Pondichéry.

Depuis plusieurs jours, tous les matins au petit-déjeuner, notre ami JC, ornithologue plus qu'amateur, nous parlait avec passion et enthousiasme des oiseaux fabuleux du lac de Kaliveli.

C'est ainsi qu'un dimanche matin, muni d'un panier de petit-déjeuner préparé par notre hôtelier, nous partons en taxi pour les rives de ce lac.

Nous arrivons dans un paysage noyé de brume.




Matériel un peu léger, mais le coeur y est !


Le rollier indien déploie ses couleurs




Plus sobre, le martin-pêcheur pie



Encore plus sobre, le drongo


Est-ce une aigrette ?


Des hérons indiens



Les cigognes peintes ...


Les pélicans ...


On ne se quitte pas ...


Au bout de la piste, un petit village ...






Ici, on vient à l'école en bateau !


À l'heure actuelle (20 mars 2020), Pondichéry est vidé de ses touristes. Hôtels et restaurants ferment. Les écoles et universités sont fermées. Ici aussi, la situation est critique.

Prenez soin de vous et de vos proches.


Françoise et Matthieu