Sur le mur d'une école, on vante les liens qui unissent la France à son ancien comptoir.
Dans la ville blanche, c'est parti pour le grand programme Smart City.
Pondichéry est en effet une des 100 villes ciblées par ce grand projet lancé en 2015 par le gouvernement indien (pour des informations sur ce programme, voir ici)
Le projet déposé par Pondichéry (les détails sont fournis ici) compte 9 points qui doivent être déployés dans la ville : 1 - tourisme ; 2 - Mobilité urbaine ; 3 - Gestion de l'eau ; 4 - collecte et traitement des eaux de pluie ; 5 - gestion des eaux usées ; 6 - collecte et traitement des déchets ; 7 - énergie ; 8 - Logement pour tous ; 9 - Espaces verts urbains.
Le champ d'action semble pour l'instant confiné à quelques rues de la ville blanche (ancien quartier colonial). Le canal, une des cibles de l'action 1, toujours aussi "délicieusement" odorant, a débordé durant les grosses pluies de l'hiver dernier inondant les rues de la ville blanche. Aussi le parapet de chaque côté du canal a été rehaussé et repeint. L'odeur est restée. Les trois rues parallèles au bord de mer (Dumas, Romain Rolland et Suffren) doivent être refaites avec de beaux trottoirs bien plats. Pour l'instant, c'est encore un peu le chaos dans certaines rues.
Les rues d'une partie de la ville blanche devraient à terme être interdite au stationnement (action 2 du programme Smart City). Les premiers panneaux fleurissent dans le quartier.
Ils sont plus ou moins bien observés en dépit des informations fournies pour garer son véhicule sur un parking payant dûment indiqué.
Dans l'action 2 portant sur la mobilité, il était évoqué la création de couloirs de bus, de pistes cyclables, de voies piétonnes, d'abandon des moteurs thermiques, ... Après plusieurs promenades dans la ville, traverser une rue reste toujours épreuve quasi suicidaire. Il nous semble donc que cette partie du programme Smart City a subi quelque retard.
Enfin, comment parler de Pondichéry sans évoquer un élément important de la faune locale. Nous voulons parler du chien. Depuis de nombreuses générations, les croisements entre différentes races ont fini par converger vers un modèle pratiquement unique que nous avons baptisé le "berger du Coromandel".
D'une couleur ocre, une élégante queue en trompette, des oreilles plus ou moins arrachées, de fines pattes (ils en ont parfois encore quatre), ces animaux sinuent avec virtuosité entre les voitures, montrent généralement peu d'intérêt pour les humains. Durant la journée, ils se montrent assez peu actifs, allongeant leurs silhouettes racées dans les rues de la ville.
Parfois, sur certains d'entre eux, on peut encore voir des traces d'un de leurs lointains ancêtres : quelques taches de couleur, des pattes ridiculement courtes, de longues oreilles poilues.
Ce sont en fait des animaux nocturnes. Ils reprennent vie vers minuit et charment les pondichériens de leurs chants harmonieux. Ah, comment ne pas être sensible à la beauté des nuits tropicales, saturées d'humidité, enchantées par un concert de voies canines souvent rythmées par des bastons de vendetta homériques !
Françoise Simonot-Lion et Matthieu de Lamarzelle
Des nouvelles des enfants vous parviendront dès que leur situation scolaire sera stabilisée.