Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

jeudi 14 juillet 2022

Chez les pompiers de Pondichéry

Mercredi 13 juillet à Pondichéry, dix heures du matin, nous suivons la rue de Suffren, tournons à gauche sur la rue qui mène à la mer et bientôt arrivons à notre destination : la caserne de pompiers de Pondichéry.
Sur un porche d'entrée encadré de deux arbres majestueux, trois langues : le tamoul et l'anglais, deux langues officielles de l'Inde  et le français, témoin de l'histoire de la ville.


Dès l'entrée on aperçoit les camions rangés dans le hangar.

Mais que faisons-nous ici dans cette caserne par une température de 35 degrés et une humidité qui dépasse les 80% ? Revenons quelques mois en arrière. Janvier 2022, Nancy, une froide et grise fin d'après-midi. Quelqu'un sonne à notre porte. C'est Vincent, un charmant pompier qui vient comme tous les ans proposer le rituel calendrier des pompiers de Nancy. Et nous poursuivons une conversation commencée l'année précédente. "Comment vont les petits orphelins ?". Vincent fait en effet partie de l'équipe de soutien de l'association Les Orphelins de Pondichéry. Un pompier parmi nos groupies ... Nous en sommes très fiers. Dans la conversation nous évoquons un possible voyage à Pondichéry après deux ans d'absence dus à la pandémie de Covid-19. C'est alors que Vincent imagine que entre pompiers, par delà les continents, on peut tisser des liens : trois calendriers des pompiers de Nancy vont ainsi être transmis aux pompiers de Pondichéry. On scelle l'affaire. Vincent nous quitte sur une promesse de notre part de livrer les précieux calendriers. Malheureusement, nous attendrons que la situation sanitaire se stabilise dans les deux pays et ne partirons en Inde que fin juin.


Donc, c'est ainsi qu'un mercredi matin de juillet, nous sommes sur site. Nous entrons dans la cour, pénétrons dans le hangar et nous sommes alors chaleureusement accueillis par des gradés.

Par contre, une première difficulté surgit. Personne ne parle anglais vraiment. Le français, on oublie. Et notre tamoul est encore embryonnaire. Une petite exploration de la rue devant la caserne ramène dans nos filets un polyglotte anglais - tamoul. Et tout s'éclaircit pour la fine équipe.

Nous leur laissons deux calendriers. Nous immortalisons l'événement.


Ils nous font comprendre que l'officier responsable de l'unité (station officer) ne va pas tarder à arriver (il est 10:45 !). D'ailleurs le voici, souriant et il nous convie dans son bureau. Les dévotions aux divinités hindoues ont déjà été faites ainsi qu'en atteste la lampe allumée devant le dieu hindou du feu, Agni, protecteur et ami de l'humanité et Ganesh, dieu de la sagesse, de l'intelligence,

Miracle : l'officier parle un excellent anglais. À nouveau, explications de notre démarche. Un thé surgit rapidement devant nous. Petite discussion sur l'histoire franco-indienne de ce petit territoire, sur l'amitié entre les pompiers dans le monde, sur l'ampleur des casernes du Territoire de Pondichéry (il regroupe les districts de Pondichéry - le plus important -, Yanaon au nom de Chennai, Karikal, au sud de Pondichéry et Mahé sur la côte des Malabar), etc.

Mais l'officier a du travail. Avec un de ses adjoints, il prépare les documents de conformité pour des centres commerciaux.





Il nous délègue alors un de ses collaborateurs avec mission pour lui de nous faire visiter la caserne et de nous montrer les équipements. Nous explorons alors toutes les ressources du plus beau camion du parc. Tuyau, pompes, cloche, générateur, équipement d'intervention lors d'inondations, ...


 










On nous fait remarquer l'équipement spécial pour intervenir lors d'inondations. Notre guide insiste d'ailleurs sur l'existence de confortables gilets de sauvetage dans un coffre du camion, gilets qui permettent aux pompiers de ne pas couler mais de flotter à la surface de l'eau !


 

Puis nous visitons la salle de garde où les lits de repos ne nous ont pas semblé du meilleur confort. La salle n'était d'ailleurs occupé que par un pompier.

La charpente de la salle de garde a été construite par les français en 1954 et pas touché depuis. C'est un miracle dans un pays où cyclone et tsunamis sont monnaie courante. Ça doit être solide.

Nous terminons cette visite par la lecture des tableaux de services et des statistiques d'alertes incendie du mois.



Quelques amicales poignées de mains, un dernier salut au responsable de l'unité.. Nous remercions nos hôtes.

Comme nous l'a dit plus tôt le station officer :

Tous les pompiers du monde font partie de la même famille.

Matthieu et Françoise